Salut!
C'est François qui continue avec vous! Dans sa dernière entrée, Mémé a oublié de vous parler de nos difficultés en ce qui a trait aux réservations d'hostels... En effet, voyager au Japon est facile et simplissime (en comparaison avec la plupart des pays qu'on a visités à date), hormis en ce qui concerne ce point-là! On en avait eu un petit avant-goût avant notre arrivée à Tokyo. En voyage, on réserve habituellement la ou les première(s) nuit(s) à l'endroit où on arrive, question de se simplifier la tâche. Ensuite, par contre, on ne réserve pas et on va directement aux auberges qui nous intéressent. Habituellement, il y de la place pour deux personnes, donc il n'y a pas de problème! En plus, cette manière de faire nous donne un maximum de flexibilité: on peut choisir de rester plus longtemps quelque part sans qu'il faille annuler notre réservation, etc... Et on n'a pas à s'en faire si on reste coincés quelque part en raison d'un problème de transport.
Sauf que ça ne marche pas comme ça au Japon, en particulier la fin de semaine, dans les grosses villes et les lieux bien touristiques!
De fait, quand on avait voulu réserver pour notre arrivée à Tokyo un samedi (presqu'une semaine d'avance, tout de même)... tout était plein. Toutes les auberges de jeunesses et les hostels à prix raisonnable étaient pleins! Dans notre gamme de prix, il ne restait que quelques places en dortoir dans l'hostel où on a finalement dormi! Perplexes, on a vite compris que si on ne voulait pas perdre des heures à trouver un hostel lorsqu'on arrive dans une nouvelle ville, on avait donc intérêt à réserver! La soirée du 27 juin à Kyoto fut donc passée à organiser et réserver tous nos hébergements jusqu'à la fin de notre voyage... 3h de plaisir! Un doux moment entrecoupé par une discussion avec un Français un peu bizarre, adolescent boutonneux qui portait un chandail de tyrannosaure et qui tenait beaucoup à nous expliquer ce qu'il avait visité durant la journée... L'hostel abritait aussi un autre Français bizarre, plus âgé, dont le sens de l'humour particulier trouvait peu d'écho auprès des Japonais à qui il faisait des "blagues"... Il semblait affectionner particulièrement le staff de l'hostel (par ailleurs hyper gentil, courtois et serviable) mais ses interactions "comiques" avec celui-ci se transformaient plus souvent qu'autrement en malaise!
Donc, après avoir finalisé certaines réservations le matin, on s'est rendus à la gare. En chemin, on a croisé un pachinko. Les pachinko sont une institution toute japonaise qui tiennent lieu de casinos dans un pays où le jeu est officiellement interdit. En fait, il s'agit grosso modo d'une salle où sont alignées plein de "machines à sous" qui font du bruit. On paye et on peut jouer pour gagner des affaires, mais pas de l'argent. Cela dit, c'est aussi SUPER BRUYANT comme endroit (et enfumé)! On est entrés 2 minutes et en ressortant, les bruits de la rue étaient un murmure en comparaison!
On se rendait donc à Koya-San, un petit village de montagne, en train. Pour faire une histoire courte (le trajet a pris 3h), on a changé deux fois de train à Osaka (un grand port près de Kyoto), on a mangé des dumplings, on a pris un autre train, on s'est fait gentiment dire par l'hôtesse que nos billets de simples mortels ne nous donnaient pas accès à ce train plus luxueux et qu'on était priés de descendre à la prochaine station, on a attendu à cette station nowhere qu'un train plus en phase avec notre rang arrive, et on est finalement arrivés au bout de la ligne. La dernière partie du trajet était particulièrement belle: le train grimpait à flanc de montagne, on traversait de magnifiques forêts de cèdres et les alentours étaient de plus en plus sauvages (enfin, pour le Japon). En descendant à la dernière station nous attendait une petite balade en cable-car dans un genre de wagon de tramway modifié qui grimpait une pente à 45 degrés jusqu'au sommet de la montagne où était situé Koya-San! Bien plaisant en tout cas!
En haut, il faisait déjà plus frais et on a embarqué dans un bus vers le village de Koya-San. L'employé de la petite gare nous a remis un papier trop détaillé sur le réseau de bus local (trois petites lignes) qui précisait jusqu'à la manière de peser sur le bouton pour signifier qu'on voulait descendre à un arrêt! Tout est tellement trop bien organisé au Japon! Après quelques courbes sinueuses sur une route étroite à flanc de montagne, on est débarqués au "centre-ville" du village. Affamés, on a dîné dans un café du coin, qui comptait l'une des toilettes intelligentes les plus intenses qu'on ait vu à date! Outre le siège chauffant (étonnamment agréable par temps frais) et les options habituelles de jets-bruits-sent-bon, la toilette se nettoyait automatiquement avant que l'on ne s'assoie dessus, flushait automatiquement puis se renettoyait!
Bien repus, on est ensuite partis à la découverte du village. Koya-san est en fait une montagne où un moine bouddhiste a établi un monastère vers l'an 800. Depuis, plein d'autres temples ont surgi, ce qui en fait la 2e montagne sacrée du Japon après le célèbre Mont Fuji. C'est aujourd'hui (et depuis près de 1000 ans) un haut lieu de pèlerinage nippon. On a d'abord visité le temple Kongobu-ji, qui était particulièrement magnifiques avec ses portes coulissantes décorées de superbes peintures relatant le voyage en Chine impériale du moine ayant fondé Koya-san. L'endroit comptait aussi un immense jardin zen, plus impressionnant à notre avis que celui qu'on avait vu à Kyoto. En plus, le billet d'entrée comprenant une tasse de thé vert et une galette de riz!
On a ensuite marché un peu pour visiter le complexe Danjo Garan, comprenant plusieurs pagodes et temples impressionnants. Ceux-ci étaient en partie cachés par d'immenses cèdres plusieurs fois centenaires, ce qui rendait le lieu bien joli. Le peu de touristes (en comparaison avec Kyoto) était également un plus bien apprécié! En sortant d'un temple, une Japonaise a étrangement changé mes souliers de côté afin que le talon soit tourné vers le temple (on avait enlevé nos souliers car les temples ne se visitent que déchaussés). On n'a pas trop compris pourquoi: s'il y a des experts en traditions bouddhistes qui connaissent la réponse, manifestez-vous! En sortant du complexe, on s'est bien amusés sur un petit pont près d'un étang où batifolaient des dizaines de grosses carpes. En effet, on s'est rendus compte que dès qu'on agite la main par dessus le rebord du pont, les carpes deviennent folles car elles croient qu'on va les nourrir! Elles se mettent donc à accourir de partout et à ouvrir leur grosse bouche hors de l'eau!
Après avoir marché le long de la rue principale, on est arrivés à une grosse arche en bois marquant l'entrée du village. On avait une belle vue sur le montagnes environnantes, mais on s'est alors rendus compte qu'un point brun non identifié apparaissait sur toutes nos photos... L'intérieur de l'objectif de notre caméra était pollué par une tâche impossible à faire partir! Raah! Un peu déçus pour nos photos à venir, on a quand même jeté un oeil au début du sentier de pèlerinage, et aussi à une affiche qui nous mettait en garde contre la présence de guêpes "vespa" dans les environs, des guêpes géantes à la piqûre particulièrement dangereuse si je ne m'abuse...
En revenant, on a mangé un excellent croissant au chocolat dans une boulangerie locale (la boulangerie Kabo, une adresse à retenir) avant de marcher vers le temple Eko-in où on allait dormir. En effet, l'un des attraits de Koya-san, c'est la possibilité de loger dans un temple et de partager le quotidien des moines bouddhistes! Notre temple était très joli et était occupé par de jeunes moines timides mais bien gentils. Après une petite visite des lieux, l'un d'entre eux nous a conduit à notre chambre, i.e. une petite pièce aux murs de bois peints, couverte de tatamis et au milieu de laquelle trônait une table basse. On avait en plus une fenêtre qui donnait sur le beau jardin intérieur du temple! Puis il nous a laissé tout seuls. Question: on fait quoi, dans un temple bouddhiste, le soir? Heureusement, comme les Japonais pensent toujours à tout, on a lu les "instructions" traitant du b.a b-a de notre séjour monastique qui figurait dans un gros cahier laissé sur la table. On y a notamment appris qu'on pouvait enfiler les yakutas (des genre de kimonos-robe-de-chambre) qui nous étaient fournis pour souper dans la chambre! C'est donc déguisés en samurais qu'on s'est fait servir le somptueux repas du soir par un moine qui est venu nous porter le tout (ici, on ne mange pas avec les moines apparemment, tous les visiteurs mangent seuls dans leurs chambres). La cuisine végétarienne des moines était excellente, mais il y en avait pour nourrir une armée!
Pour digérer le tout, on est partis marcher dans les alentours du temple. Comme la pénombre s'installait tranquillement, on en a profité pour avoir un premier aperçu de l'attraction principale de Koya-san: son vieux cimetière couvert de mousse, perdu dans une forêt de cèdres centenaires. Bon, ça peut paraitre un peu glauque comme ça, visiter un cimetière au crépuscule, mais ce n'était pas du tout le cas! Le long de l'allée principale éclairée de lanternes, l'ambiance était vraiment mystique, alors que défilaient stèles, statues de Bouddha, arches et grands arbres... On est quand même revenus parce qu'il commençait à faire plus noir et que Mémé devenait moins à l'aise (Mémé: bon ça y est, maintenant tout le monde sait que j'ai peur du noir...!)...
De retour dans notre chambre au temple, on a siroté un thé vert en regardant la noirceur s'installer sur le jardin. Les moines avaient entre-temps déroulé des matelas (et des oreillers durs) sur lesquels on s'est installés pour dormir. Pas pour très longtemps cependant, car on se réveillait à 6h pour assister aux cérémonies matinales du temple!
De bon matin donc, on s'est rendus au temple principal avec d'autres visiteurs pour la cérémonie quotidienne tenue en l'honneur des morts. Pendant une demie-heure, deux moines ont récité des mantras en s'accompagnant du gong et de cymbales. La mélopée était étrangement hypnotique! Puis, tous les visiteurs japonais sont allés prier à tour de rôle en déposant de l'encens dans un récipient où il brûlait. Quand ce fut mon tour, mon voisin japonais m'a invité bien gentiment à faire de même! Devant ma face de "euh-t'es-sûr-je-connais-rien-aux-rites-bouddhistes" il a insisté en me montrant ce que je devais faire. Bref, je me suis donc exécuté sans trop de mal, puis Mémé et les quelques autres touristes étrangers aussi. Ça reste quand même spécial que c'était normal que des gens qui ne sont pas, à l'évidence, de confession bouddhiste puissent être invités à poser les rites comme tous le monde, sans que personne n'en soit dérangé le moins du monde! Je ne suis pas certain que bien d'autres religions seraient aussi tolérantes!
Ensuite, une deuxième cérémonie avait lieu dans un autre temple: la cérémonie du feu (je ne me souviens plus de la symbolique, mais on pouvait y prier pour le succès de ses études, de son entreprise, pour la bonne santé, etc.). Pendant qu'un moine récitait des mantras en s'accompagnant du gong, un autre alimentait un feu face à l'autel avec force gestes codifiés. La flamme finissait par monter très haut (c'est peut-être d'ailleurs pour ça que les temples en bois du Japon crament à intervalle régulier!). À la fin, tout le monde passait prier devant les bouddhas, puis on est retournés dans la chambre. Un déjeuner nous y attendait (tofu, légumes, algues, riz et soupe miso). Ça a moins plu à Mémé, qui tient à son déjeuner occidental le matin!
Ensuite, direction les bains. En effet, comme plusieurs établissements au Japon, le temple était équipé d'un bain commun où tout le monde se lave. Les Japonais sont généralement prudes, mais une fois passée la porte des bains (une pour les femmes et une pour les hommes), c'est tout le monde tout nu! L'expérience est donc la suivante: tu entres dans un vestiaire, tu te déshabilles en compagnie de Japonais qui te disent bonjour, puis tu entres dans la salle des bains. Là, tout le monde s'asseoit face au mur sur un petit banc et se rince assis. Ensuite, on entre dans un bain brûlant alimenté par des sources d'eau chaude (toujours en compagnie de Japonais imperturbables). On retourne après se laver sur le petit banc, on fait une dernière saucette dans le bain chaud, et hop! on se rhabille! Et on vient de vivre une expérience culturelle "made in Japan"! Pour un Nord-Américain habitué de ne jamais être nu devant des inconnus, l'expérience reste un peu spéciale!
Une fois propres, on a quitté le temple pour retourner visiter le cimetière dont je vous ai parlé plus haut. Je ne vous le redécrirai pas ici puisque je l'ai déjà fait, mais il convient de souligner à nouveau qu'il s'agit d'un site sublime. Assurément le plus beau cimetière que j'ai eu l'occasion de voir de toute ma vie! Un must, si vous allez au Japon. Cerise sur le sundae: c'est gratuit, en plus! À la toute fin de l'allée principale, près avoir traversé plusieurs petites cascades (comme si ce n'était pas déjà assez beau), on parvient à un temple éclairé de tout plein de lanternes, point culminant du pèlerinage vers Koya-san. Ce serait en fait l'endroit où le moine ayant fondé les lieux serait enterré.
Après cette magnifique visite, on est revenus en bus vers la station de Koya-san, s'arrêtant au passage pour prendre un croissant chez Kabo. On est ensuite revenus en train jusqu'à Osaka, où on a décidé de faire un détour avant de revenir à Kyoto. Direction: Nara! En arrivant à la gare de la ville, Mémé est tombée en amour avec le magasin à 100 yens (1$) de la gare... On a mangé un sandwich sur le pouce puis on est partis explorer la ville. Nara est un ville de taille moyenne (450 000 habitants) qui a déjà été la capitale du Japon il y a 1200 ans. Étonnamment, de nombreuses structures de l'époque médiévale subsistent, au premier chef plusieurs temples qui ont miraculeusement échappé aux bombardements de la 2e guerre mondiale. On a donc admiré quelques pagodes, avant que Mémé ne fassent connaissance avec l'autre spécialité de Nara: les cerfs. En effet, le grand parc de la ville abrite un troupeau de 1500 cerfs qui se déplacent un peu partout. Ils se laissent facilement toucher et caresser, au grand bonheur du grand enfant avec lequel je voyage! On peut aussi les nourrir avec des genre de biscuits, mais l'expérience est moins cute qu'elle en a l'air! En effet, dès que quelqu'un a de la bouffe à leur donner, les cerfs accourent et tentent tous d'aller chercher la nourriture! Et ils n'hésitent pas à mordre, pincer et tirer les vêtements au besoin provoquant les cris des touristes qui fuient en lançant leur paquet de biscuits aux cerfs! Impossible de ne pas rire face à un tel spectacle!
En marchant, on est tombés sur... l'Oktoberfest de Nara (oui oui, une Oktoberfest en juin). Outre les stands de bière et bouffe allemande abominablement chères, il y avait aussi un stage où se produisait un groupe qui interprétait pot-pourri de chansons à la mode à mille lieux des airs allemands auxquels on aurait pu s'attendre. Les Japonais qui assistaient au spectacle étaient déchaînés (contraste frappant avec leur retenue habituelle) et accouraient tous pour faire des high-five au chanteur du groupe!
Suite à cet épisode cocasse, on s'est dirigés vers ce qui serait la plus grande structure de bois du monde, le temple principal de Nara. Il abrite un immense Bouddha de bronze, très impressionnant! On a ensuite marché dans le parc, visitant quelques temples au passage et saluant quelques dizaines de cerfs. On s'est abrités dans un petit pavillon au milieu d'un étang pour se protéger de la pluie, puis on est revenus vers la gare. On s'est arrêtés avant pour écouter une chorale interpréter du gospel (des Japonais qui chantent du gospel?) avec beaucoup d'intensité! Nara était décidément en feu lors de notre passage!
Le retour à Kyoto a été sans histoires. On a profité des rabais de fin de journée dans le depachika (sous-sol) de la gare pour se gosser un repas qu'on a mangé sur la terrasse du toit de l'édifice, puis on est revenus à l'hostel pour dormir après cette journée bien remplie!
À bientôt!
lundi 30 juin 2014
Koya-San et Nara
samedi 28 juin 2014
Kyoto
Rebonjour!
Après 2 jours bien remplis de visite à Tokyo, on est partis vers Kyoto. Moi (MP) qui croyait que Kyoto était uniquement connue à cause de son Protocole, elle est surtout réputée pour ses innombrables temples. Elle a en fait été la capitale du Japon pendant plusieurs centaines d'années, et c'est apparemment une ville qu'il faut voir au moins une fois dans sa vie. Pour environ 700 km, Tokyo-Kyoto se fait en aussi peu que 2h15 grâce au Shinkansen, le train à grande vitesse du Japon! D'allure futuriste, à propulsion électrique (qui provient du nucléaire...), ponctuel à la minute près et super propre, c'est vraiment un moyen idéal pour se déplacer dans le pays! On s'attendait à des paysages bucoliques de rizières et de montagnes à perte de vue, mais on a finit par remarquer qu'au Japon, on dirait qu'il y a toujours une trace de l'activité humaine: poteaux électriques, routes, maisons etc etc, on dirait (à date) que ce n'est jamais uniquement naturel. En outre, on est ici dans la plaine centrale de l'île principale du Japon: c'est donc très peuplé et il y a des villes constamment! C'est par contre toujours agréable de pouvoir zieuter la manière de vivre des gens!
À Kyoto, l'auberge où on a logé était très bien: K's house, une chaîne présente dans tout le Japon où on risque de retourner puisque plus on y va, plus on a de rabais! En plus, on a pu découvrir les toilettes hi-tech japonaises: siège chauffant, bidet intégré, sent-bon, musique, faux bruit de flush: tout pour agrémenter ce doux moment...! (François : j'ai moi-même pu essayer les jets "nettoyants": disons seulement que le jet tiède/frais peut être assez puissant et qu'il faut penser à peser sur "stop" pour l'arrêter puisque ce n'est pas automatique ! Pas sûr que c'était une expérience agréable !)
Ensuite, on a commencé notre visite par la gare, un autre coup de coeur pour François qui a soudainement développé des goûts d'architecte pour tous les buildings aérés modernes qu'on croise (François: c'est vraiment un édifice impressionnant, bon!)! Au 11ème étage se trouvait l'étage des "ramen" (soupe de nouilles), où on a dîné. Puis on a pris le train vers le temple Fushimi-Inari Taisha, que Julien nous avait grandement conseillé la veille. En effet, il s'agit d'un très beau complexe, tout peinturé en orange fluo! Mis à part le temple, le clou du spectacle était un sentier dans la forêt balisé par des arches oranges gravées de mots japonais. On passe sous les arches tout au long du sentier, et c'est magnifique! De ce qu'on a vu, c'est un lieu très populaire pour prendre des photos mais dès qu'on s'éloigne un peu, on dirait que les gens abandonnent et on finit par se ramasser presque seuls sur les sentiers! Le sentier mène au sommet d'une petite montagne et on croise au passage des cimetières et d'autres petits temples. Bref: une bien belle visite, un de nos temples préférés!
Après, on a marché vers un temple qui paraissait vraiment impressionnant mais qui était malheureusement en rénovation à cause du tremblement de terre de 2012. Puis, on a visité un autre temple où on a pu entrer de justesse avant la fermeture, dans lequel on a aperçu des moines cogner sur un billot de bois, probablement pour une prière vu qu'on a vu plusieurs Japonais prier en claquant des mains ou en faisant du bruit. Malheureusement, on ne s'y connait pas encore assez en religions japonaises pour vous donner plus de détails!
Le guide nous conseillait de se promener dans le quartier de Gion le soir car il est le siège du nightlife chic de Kyoto. En effet, on y a vu plusieurs clubs privés, restos huppés et filles habillées en robe de soirée. C'est aussi un quartier de geisha: on peut en "louer" pour une soirée pour se divertir en les regardant danser! Cette activité est bien sûr au-dessus de nos moyens (500$/personne/soir) mais on espérait quand même en croiser une au hasard dans les rues, ce qui n'est malheureusement pas arrivé... Juste comme ça, les geishas sont des femmes spécialisées dans les arts de la danse et du chant traditionnel. Ce ne sont pas des prostituées, contrairement à l'idée véhiculée en Occident! Elles sont habillées en kimono colorés et se maquillent entièrement le visage de poudre blanche. Elles divertissaient autrefois nobles et puissants: aujourd'hui, elles sont le clou d'une soirée d'affaires haut de gamme! Bref, les geishas sont en soi une tradition médiévale japonaise qui, contrairement aux samouraïs, est toujours maintenue vivante! Après un souper de dumplings, on est revenus en longeant un petit canal illuminé de lanternes, notre coin préféré de Kyoto!
Tout le monde nous disait que Kyoto était une ville extraordinaire, mais finalement on ne peut pas dire qu'on a été vraiment charmés. Certes, il y a des quartiers vraiment jolis, qui doivent faire penser au Japon d'antan (petites maisons, ruelles étroites...) mais on dirait qu'en-dehors des temples et des jolies rues, tout est quelconque. Des immeubles en béton sans charme, pas tant de verdure comparé à Tokyo, des grosses rues... En fait, c'est une ville qu'on visiterait en se disant "bon bin, c'était ordinaire" s'il n'y avait pas les temples. Même si j'avoue que j'aurais cru le contraire, je peux dire qu'on préfère finalement Tokyo à Kyoto!
Le lendemain, on voulait planifier un peu notre itinéraire alors on en a profité pour déjeuner longuement au buffet déjeuner du resto attenant à l'hostel, qui paraissait finalement mieux sur papier qu'en réalité! Kyoto est une ville assez plate (dans le sens de peu accidentée là) car elle est située dans une cuvette de montagne. Il y fait donc chaud mais c'est parfait pour le vélo! On a donc loué des vélos à l'hostel et on est partis vers un des gros temples de Kyoto (Kiyomizu-dera). Gros temple = populaire = hordes de touristes en tours guidés. On aurait dit que la Chine au complet s'était donné rendez-vous au temple! On a remarqué à force de visiter 3000 temples par jour qu'on préfère souvent les petits temples plus discrets, qui attirent forcément moins de touristes et qui ont donc une meilleure ambiance selon nous! Malgré tout, ledit temple avait une attraction assez spéciale: on pouvait entrer dans une grotte complètement sombre qui représente en fait l'intérieur d'un utérus. Je ne sais pas si vous êtes souvent allés à l'intérieur d'un utérus mais en effet, il fait noir, et on doit se diriger en tenant une rampe en bois. Puis, on arrive devant une roche sacrée et on peut faire un voeu en la touchant! Puis on sort de l'utérus (ce qui, vous l'aurez compris, représente la naissance, avant d'être fin prêts à aller visiter le temple!
À l'époque, une plateforme devant le temple principal était utilisée pour que les fidèles puissent sauter de 18 mètres de haut. S'ils survivaient, leur voeu était exaucé. S'ils mourraient, bin c'est ça... Heureusement c'est interdit aujourd'hui, une chance car j'aurais dû retenir François-le-téméraire! Quand on s'éloignait un peu du temple principal, on avait droit à d'autres petits temples, mignons au milieu de la nature environnante!
Après, François-le-GPS a été mis à rude épreuve et on a dû chercher pendant 30 minutes ce qui était supposé être "la plus belle rue d'Asie". On se rappelle qu'il n'y a pas de noms de rue pour se repérer au Japon! On a quand même fini par trouver la rue: elle était bien mignonne, avec des vieilles maisons japonaises à la devanture de bois. On y a croisé 4 jeunes Japonaises qui nous ont salué en gloussant, ont dit que François était un "beautiful boy" et étaient toutes énervées de savoir qu'on était des "boyfriend-girlfriend" depuis longtemps! Bien sûr, on a pris des photos avec elles! Au Vietnam on avait remarqué que les Asiatiques aimaient faire des signes de ''peace" sur leurs photos, he bien 4 ans plus tard c'est encore le cas!
Puis, on a déambulé en vélo devant d'autres temples, où on n'entrait pas tout le temps parce qu'à coup de 4$ l'entrée, on passerait toutes nos économies à Kyoto! De toute manière, l'extérieur est souvent plus impressionnant que l'en-dedans! Pour le dîner, on a jeté notre dévolu sur un petit resto japonais traditionnel, où on a mangé sur des tables basses et des tatamis! La dame du resto était vraiment cute: elle s'est donné comme mission de surveiller nos vélos stationnés dans la rue pour être sûre que la police ne viendrait pas les prendre. Parce qu'à la quantité astronomique de vélos qui sont en circulation à Kyoto, la ville a décidé d'instaurer des parkings à vélos et si on ne suit pas cette consigne, la police peut les confisquer et on doit payer une amande pour retrouver son vélo! Quant à lui, le resto était super bon, on a mangé un "set meal" donc soupe miso, riz, cornichons marinés, tofu soyeux dans de la sauce soya, plat principal et thé! Le tout pour 8,50$. Finalement, le Japon est super cher pour dormir (environ 30$ chaque pour un dortoir) mais pour les repas, on s'en sort entre 5$ et 9$ environ par personne, ce qui n'est vraiment pas trop pire. Il y avait une famille d'Américains bien sympathiques avec qui on a jasé un peu! Bien repus, ce fut le temps de visiter le temple Nanzen-ji, qui avait un beau petit sentier dans la montagne. On s'est ensuite rendus vers le temple Honen-in par le "Chemin de la philosophie", qui longe une petite rivière qui passe près d'un dédale de petites maisons. On a beaucoup aimé le temple, surtout pour ses jardins (et le fait qu'on était presque seuls à l'intérieur)!
Après avoir mangé une crème glacée au thé vert (celle de François était officiellement au "soda" mais goûtait la gomme balloune), on a fait une petite virée au centre d'artisanat de Kyoto avant d'emprunter une belle piste cyclable le long d'une grosse rivière au milieu de la ville. Ce qui est drôle c'est que la rivière est "pavée"! Le lit de la rivière a été partiellement changé pour du béton et des pierres taillées. Il y a des petites chutes artificielles qui font un joli bruit d'eau mais ce n'est pas aussi joli qu'une rivière sauvage, selon nos critères bien sûr! Le dernier temple de la journée était le Daitoku-ji, un complexe de temples assez gros, éparpillés dans une petite forêt et de beaux jardins. On était pratiquement tout seuls et aucun des temples n'était en rénovations (contrairement à beaucoup des temples populaires qu'on a visités). L'ambiance était vraiment zen et c'est un des temples qu'on a le plus aimé!
En revenant vers l'hôtel, on est passés par le Palais impérial, un site immense avec de grosses allées en gravier. Ce n'était vraiment pas si exceptionnel pour un palais mais le coucher de soleil rose a un peu racheté le tout!
Au centre-ville de Kyoto (qui n'a tout de même pas de gratte-ciels très hauts), on a mangé dans un resto de sushis génial: tous les clients sont assis autour des chefs, qui déposent les assiettes sur un tapis roulant. À la fin, on paie selon le nombre d'assiettes qu'on a mangées! C'était suuuuper bon, même selon François qui n'adore pas les sushis en tant normal! En plus des sushis et sashimis de poisson, il y en avait aussi au boeuf et au canard (et aussi à la pieuvre, avec les ventouses là). Finalement, fatigués de notre journée à vélo (parce que finalement, il y a beaucoup de faux plat mais ça personne ne le dit!) on est restés tranquille à l'auberge de jeunesse à écrire le blog dans la salle commune!
En se réveillant après une petite grasse matinée de mon côté, on a profité de nos passes de train pour aller voir de nos propres yeux la photo de couverture du Lonely Planet, un sentier au milieu d'une forêt de bambous! L'atmosphère d'une forêt de bambous est particulière: le vert est éclatant dans les feuilles en haut mais le bas est dénudé. C'est très joli! On s'est éloigné de la forêt pour marcher dans les environs, un quartier de banlieue aisé avec des petits temples parsemés ici et là, dont un avec un étang plein de lotus!
Après avoir mangé un curry non-épicé (qui aurait dit que ce serait si populaire au Japon?), on a pris un tramway à un seul wagon vers le temple doré Kinkaku-ji, un must de Kyoto. Malgré la quantité de gens présents, il était vraiment magnifique: un pavillon peint en or au milieu d'un lac! C'est parmi les plus beaux qu'on ait vus je dirais. Par contre, le ciel couleur apocalypse a fini par se déchaîner et une pluie torrentielle s'est abattue sur le site pendant une bonne demie-heure. Réfugiés sous notre parapluie, c'était encore plus beau avec la pluie (et vide de monde)!
Complètement trempés, on s'est rendus vers le temple zen Ryoan-ji, qui contiendrait le jardin zen (avec des roches et des dessins dans le gravier) le plus connu du Japon. Puis, on est revenus au centre de la ville (la plupart des temples et attractions de Kyoto sont en effet situés en périphérie de la ville). Après avoir contemplé de l'extérieur le château du shogun (l'équivalent du général en chef dans le Japon médiéval), on est repassés par le centre-ville via une artère commerçante couverte, un peu comme la rue St-Hubert à Montréal... Après un autre bon souper (décidément on ne peut pas se plaindre de la bouffe japonaise!), on est revenus vers l'hostel le long des petites rues illuminées aux lanternes d'un quartier de geisha, Ponto-cho. Ça faisait une bien belle ambiance!
J'espère que vous n'avez pas eu une overdose de temples! Sayunara!
mercredi 25 juin 2014
Tokyo
Konnichiwa! Ici Mémé qui se lance pour notre première entrée de blog!
On est partis de bon matin de Montréal. Comme on se rendait à Minneapolis, il fallait passer les douanes américaines. C'est là que je me suis rendue compte que mon anglais était pas mal plus loin que mon espagnol... Contrairement aux douanes terrestres américaines, le douanier (avec qui j'ai parlé espagnol finalement) était super fin! Mon tour fini, j'ai attendu François qui était à un autre comptoir, mais comme je le voyais plus, je me suis dit qu'il devait déjà être parti vers la porte d'embarquement. Finalement j'ai dû faire le tour du terminal environ 3 fois, je l'ai jamais trouvé! Je me faisais les pires scénarios du genre "on lui a mis de la drogue dans son sac" mais finalement il était juste parti avec un douanier pour faire réimprimer sa carte d'embarquement... Après nos retrouvailles émouvantes, on s'est envolés vers Minneapolis-la-magnifique.
On avait 4h d'escale. On s'est donc dit qu'on pourrait aller visiter la ville un peu. On a demandé à un agent de sécurité ce qu'on pouvait y faire comme activité et il était vraiment insistant pour qu'on aille voir "The Mall of America", le plus gros centre d'achats en Amérique du Nord selon ses dires. WOW! Mais qu'y avait-il tant à y voir? "Well, you know, it's a big mall!" Finalement, vous comprendrez qu'on a opté pour une courte visite du centre-ville. Pour s'y rendre, on doit prendre un tramway qui nous donne une idée rapide de la ville. Minneapolis n'est pas une destination SI intéressante en soi, mais pour une heure ou deux, c'est agréable! Située sur les rives du fleuve Mississipi, il y a pas mal de verdure. Le centre-ville ressemble un peu à celui de Toronto. On y a marché entre les buildings, on a assisté à un récital d'orchestre à vents d'une école secondaire, on a mangé un traditionnel Subway (le meilleur rapport qualité-prix des fastfoods) puis on a testé leur "Skyline", un réseau de passerelles couvertes suspendues entre les immeubles. Et ce fut tout pour notre visite de Minneapolis!
En revenant à l'aéroport, on a vu avec horreur que la file pour la sécurité était assez longue merci... Heureusement, ça avançait plutôt rapidement alors on a pu arriver à l'embarquement à temps! Le 10h de vol vers Tokyo s'est fait rondement, mais la bouffe était vraiment moyenne, ce qui n'est pas peu dire venant des deux amateurs incontestables de la bouffe d'avion que nous sommes...
En volant au-dessus du Japon, on voit tout de suite que:
- Il y a des éoliennes le long des côtes
- Il y a beaucoup d'espaces verts (mais aussi toujours des constructions humaines)
- Les Japonais doivent beaucoup aimer le golf...
À l'aéroport de Narita, situé à 1h de train de Tokyo, on en a profité pour activer nos JR Pass qu'on avait achetées avant de partir. Qu'est-ce que la JR Pass? Une carte que seuls les touristes peuvent acheter, qui permet d'utiliser à volonté les trains du réseau de train Japan Railways (un des plus gros du Japon). Pour un peu plus de 500$ chaque pour deux semaines, c'est une aubaine (considérant qu'un aller simple de 2hen train express coûte un peu plus de 100$)! On pensait l'utiliser seulement pour se promener d'une ville à l'autre mais finalement, on a eu la surprise de pouvoir aussi l'utiliser à Tokyo pour se déplacer dans la ville, le réseau de transport en commun étant desservi par JR et par une compagnie de métro (ce qui en fait un réseau immense!). Bref, on a validé notre carte puis réservé nos billets de train vers Tokyo. La préposée voulait nous aider à nous retrouver dans le système de transport de Tokyo mais on s'est alors rendu compte qu'on n'avait pas l'adresse de l'hostel où on avait réservé... Cette étourderie a bien fait rire la madame mais nous, on se demandait vraiment comment on allait pouvoir se rendre... Finalement on a réussi à la trouver dans un courriel!
Les trains japonais sont vraiment bien: super propres, efficaces, toujours à l'heure. On a pu admirer la campagne japonaise avec des rizières, des petites forêts, et des petites maisons (qui ont vraiment l'air de qualité comparé aux campagnes qu'on voit habituellement dans les pays qu'on visite). En direction de notre hostel, dans le quartier Akasukabashi, on a eu droit à une grande discussion à sens unique avec une Japonaise qui n'avait pas l'air de comprendre qu'on pigeait rien de ce qu'elle disait! Les Japonais sont très rieurs, ça les rend sympathiques!
Puis, ce fut le moment de trouver l'hostel, ie notre premier contact avec le défi de "comment se retrouver dans Tokyo"... Il y a peu de noms de rue, quand il y en a c'est souvent le même pour les deux rues perpendiculaires, et il n'y a pas vraiment d'adresse comme chez nous. D'autant plus que les quartiers sont plus souvent qu'autrement parcourus de petites allées anonymes, où se trouvait officiellement notre hostel! On s'est finalement rendus au 7-Eleven (une chaine de dépanneurs omniprésente au Japon et en Chine) où un client a décidé de venir nous reconduire jusqu'à l'hostel! Merci! L'hostel était bien mais sans être extraordinaire. Super propre et confortable mais avec très très peu d'ambiance pour un Hi-Hostel! On a pris une petite marche dans le quartier, un quartier résidentiel avec des rues assez calmes, et on est tombés sur un petit temple au coin d'une rue avec de la verdure. On en croise quelques uns comme ça depuis qu'on est arrivés: un minuscule temple au beau milieu de nulle part coincé entre deux immeubles! Puis on s'est couchés à 21h00, décalage oblique!
C'est François qui poursuit! Après s'être réveillés en pleine nuit puis aux aurores (merci décalage horaire), j'ai profité du fait que j'étais complètement éveillé à 6h30 du matin pour aller acheter de quoi déjeuner. On avait amené du beurre d'arachide mais trouver du pain au Japon s'est avéré plus dur que prévu! Je suis finalement revenu avec 6 tranches de pain d'une blancheur éclatante avant de glisser stupidement sur le porche de l'hostel (il pleuvait). En déjeunant, Mémé et moi avons "discuté" en japonais avec une vieille Japonaise qui tenait beaucoup à nous parler!
On a ensuite emprunté des parapluies avant d'aller prendre le train vers le quartier Shinjuku. Contrairement aux idées reçues, les transports en commun de Tokyo ne sont pas toujours archi-pleins. Il y a beaucoup de monde, mais pas plus que dans le métro de Montréal... Il faut dire que la fréquence des trains est ahurissante: ils passent tous les 2-3 minutes! Et il est fréquent que plusieurs lignes desservent aussi la même station... À notre arrivée à la gare de Shinjuku, là par contre il y avait du monde! La gare est immense, et ça a bien dû nous prendre 15 minutes pour trouver le moyen d'en sortir. Sérieusement! On s'est rendus compte par après en lisant le guide que c'était "la plus importante station de metro du monde", avec 3 000 000 de passagers quotidiens!
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Guide du parfait usager du métro de Tokyo:
- Pour monter ou descendre l'escalier, vous devez suivre les flèches sur le plancher qui indiquent dans quel sens doit aller la circulation
- Dans un escalier roulant, vous devez rester à gauche si vous voulez être immobile. La ligne de droite est pour monter plus vite.
- Lorsque vous attendez un métro, vous devez vous mettre en deux lignes droites, question de laisser de la place aux gens pour sortir.
- Idéalement, ne pas parler au cellulaire dans le métro pour ne pas incommoder les autres usagers
- Si vous êtes en face de la porte lors de l'arrêt à une station, sortez du train pour laisser les gens entrer puis entrez à votre tour
- Faites semblant d'apprécier la musique tonitruante de piano-synthétiseur qui joue aux 30 secondes
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Shinjuku est à la fois le quartier des affaires et l'épicentre du nightlife de la ville. Évidemment, à 10h par un dimanche matinpluvieux, on ne venait pas pour y boire un verre! On s'est promenés dans les grandes rues vers l'édifice de la mairie de Tokyo, un immense complexe à l'architecture impressionnante. On est montés au dernier étage pour accéder à l'observatoire (gratuit, contrairement à l'exorbitant Tokyo Sky Tree, la "tour du CN" de Tokyo) et avoir une belle vue sur la ville, malgré la pluie. Constat: contrairement à ce qu'on pourrait penser, pour une ville de 30 millions d'habitants, Tokyo n'est étonnamment pas une ville en hauteur. La plupart des bâtiments n'ont que quelques étages de haut, ce qui en fait vraiment une métropole à taille humaine! Une fois redescendus, on a marché vers Electric Town, un petit district de Shinjuku où se concentrent les petits restos. On a arrêté notre choix sur une gargotte de ramen (nouilles). Comme dans plusieurs restos du genre, il fallait payer et commander en pressant le bouton du plat qu'on voulait sur une machine située à l'entrée du resto! Les chiffres sur la machine correspondaient à des images de plats. Pas évident au début! Nos bols de nouilles de soba (des nouilles brunes au sarrasin) étaient finalement excellents!
On a poursuivi notre balade vers un grand parc du coin. En chemin, on s'est arrêtés pour que Mémé puisse faire une activité favorite des Tokyoïtes: magasiner! Détail cocasse: dans la grande surface de vêtements où nous étions (et dans ce type de magasin en général au Japon), les employées passent leur temps à "crier" la bienvenue aux clients et à les remercier de magasiner ici! Ensuite, on a marché dans un grand parc très joli, avec de grands boisés, des étangs, des ruisseaux, des pavillons et des personnes âgées qui faisaient de la peinture. Dans cet îlot de verdure, difficile à croire qu'on se trouve dans une agglomération aussi peuplée! En sortant, on a longé la voie ferrée (plutôt les 6 voies ferrées) vers le temple Meiji, le plus grand temple shinto (la religion japonaise) de Tokyo. Dédié à l'empereur Meiji, qui a mené le Japon sur la voie de la modernité à la fin du XIXe siècle, on y pénètre d'abord par une grande allée bordée par une forêt aux arbres immenses. On parvient ensuite au temple, qui était lors de notre passage le lieu d'au moins 3 mariages différents! Les mariées, toutes maquillées et habillées en habits traditionnels, étaient magnifiques et étaient photographiées sans relâche par les touristes! On croisait aussi beaucoup de femmes en kimono, venues probablement assister aux mariages (les hommes étaient, pour leur part, en veston). Après avoir fait le tour du temple et observé les immenses tonneaux de saké colorés offerts au temple par les producteurs nationaux, on est sortis de la forêt pour déboucher dans le quartier Harajuku. Harajuku est le repaire des fashionistas de Tokyo. Une visite de la rue Takeshita-Dori, où vibre la mode adolescente japonaise très particulière des "lolita" (des jeunes filles vêtues de robes bouffantes blanches ou noires, selon qu'il s'agisse ou non de "gothic lolitas"), était un passage obligé! Dans la minuscule rue bondée de monde, on retrouvait une myriade de boutiques de vêtements et d'accessoire dédiés à cette mode et plusieurs fières représentantes de cette tendance! Sur recommandation du guide, on s'est arrêtés dans le sous-sol d'un magasin où des dizaines de pré-adolescentes s'amusaient à se prendre en photo et à se "photoshopper" sur des écrans spéciaux! On a pris une crème glacée puis on a continué notre marche dans Harajuku. Quittant la mode pop japonaise, on est tombés sur une large avenue où s'alignaient les boutiques chics. Une sorte de "5th avenue" en somme!
On est ensuite parvenus à Shibuya, un quartier très animé qui rappelle Times Square. Le coeur du quartier est sans contredit le célèbre "Shibuya Crossing", un passage piétonnier où s'élancent des centaines de personnes à chaque feu vert! Ce serait le carrefour le plus achalandé du monde à l'heure de pointe (2000 piétons traversent en même temps à ce moment-là!). Du haut de la station de train, c'est un ballet qui est effectivement très impressionnant à regarder! Après s'être fait donner des mouchoirs publicitaires (?), on a exploré la rue piétonnière Centre-gai (oui, ça sonne drôle en français!) qui parcourt le quartier. Shibuya, c'est une longue suite de restos, de bars et de magasins branchés reliés par des rues étroites, et on prend plaisir à déambuler dans ce concentré d'énergie. On a soupé sans le savoir dans un resto chinois, ce qui m'a permis de pratiquer un peu mon mandarin! Ça a fait plaisir à la serveuse, qui a peut-être décidé à ce moment-là de nous charger le prix japonais plutôt que le prix touriste écrit sur le menu traduit en anglais haha!
Terrassés par un coup de fatigue après le souper, on est revenus à l'hostel. Malgré l'heure (21h), on s'est couchés immédiatement!
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Observations pêle-mêle sur Tokyo et le Japon
- Les Japonais sont d'une politesse exemplaire et disent tout le temps "Arigato gozaimas" (merci beaucoup) dans toutes sortes de situations. Et ils le disent très très rapidement! "Hai" (oui) est aussi très populaire: "hai hai hai hai"! On dirait que "non" n'existe pas, puisqu'ils ne le disent presque jamais!
- Les Japonais s'inclinent quand ils rendent un service. Dans le train, par exemple, la dame qui pousse le chariot à nourriture s'incline quand elle quitte le wagon, que quelqu'un ait acheté ou non! Souvent, s'incliner va de pair avec "arigato gozaimas"! Et plus on s'incline profondément devant quelqu'un, plus le respect porté à celui-ci est grand.
- Les chauffeurs de taxi portent une chemise blanche et parfois un complet et des gants blancs... Et ils arrêtent leurs voitures pour laisser passer les piétons, avec le sourire. Incroyable!
- Il faut toujours attendre le bonhomme vert piéton avant de traverser une rue, même s'il n'y a aucune circulation. On a traversé une fois quand il n'y avait pas d'auto et ça a déstabilisé les Japonais autour de nous...!
- Ne jamais donner de pourboire, ce serait insultant!
- Contrairement à ce qu'on pourrait penser, lorsque les gens portent des masques en public, ils ne le font pas pour se protéger des maladies ou de la pollution. En fait, les gens portent un masque quand ils sont malades pour ne pas contaminer les autres: tu parles d'une tradition à importer chez nous!!
- Les filles de Tokyo sont de vraies cartes de mode: talons hauts, jupes, robes, coiffures, maquillage...
- Les autos roulent à gauche, donc les piétons et les vélos doivent aussi circuler à gauche sur le trottoir!
- Quand on paie à une caisse, il est souvent préférable de déposer l'argent dans un petit plateau plutôt que de le remettre en mains propres à l'employé
- Le caissier compte le change devant nous pour s'assurer que le compte est bon. De toute manière, le change lui est souvent remis automatiquement par une machine qui s'occupe de remettre le change exact!
- Ils y a des machines distributrices dans les rues. Partout! Description à venir plus tard!
- Les Japonais traînent toujours un parapluie avec eux: contre le soleil brûlant ou contre la pluie! C'est un trait commun à l'Asie de l'Est, apparemment!
- Les rues sont très propres, aucun déchet ou presque!
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Le lendemain, en déjeunant, on a jasé un peu avec le gentil mais timide Uruguayen qui partageait mon dortoir. Il retournait à Montevideo aujourd'hui: le pauvre se dirigeait vers 30h de vol Tokyo-Houston-Rio de Janeiro-Montevideo! On s'est aussi fait aborder périodiquement par un vieux Japonais qui regardait la Coupe du Monde à la télé et qui voulait nous dire que le match qu'on regardait était celui qui opposait les USA au Portugal. Peu après, on est partis explorer la ville. Au menu aujourd'hui: le marché aux poissons, quelques jardins, une visite des quartiers centraux et la cité impériale. Mais avant, on a dû poireauter 20 minutes dans le train immobilisé à notre station de métro...
Pour qui visite Tokyo, le marché aux poissons de Tsujiki est un incontournable. Situé tout au sud de la ville, près de la baie de Tokyo (logique), c'est un immense marché couvert bourdonnant d'activité (l'un des plus gros au monde, apparemment). Dans ce lieu chaotique et sale qui contraste avec l'organisation rigoureuse et la propreté maniaque qui caractérise la société japonaise, des centaines de poissonniers s'activent à leurs étals où ils exposent les prises du jour tandis qu'acheteurs, badauds, touristes et chariots de transports s'entrecroisent dans les allées étroites. On y voit des poissons magnifiques aux côtés des poulpes, calmars, crustacés, coques, oursins, etc. Sans oublier naturellement la désormais célèbre palourde royale! Néanmoins, le roi des lieux demeure le thon rouge (que les Japonais consomment en quantité même s'il s'agit d'une espèce menacée). Les gigantesques quartiers rouge vif de ce poisson trônent au milieu des étals, et les meilleurs morceaux peuvent s'acheter à prix d'or lors des enchères qui ont lieu dès 5h du matin, tous les jours. Après avoir bien visité le marché (étonnamment, ça ne sent pas trop fort le vieux poisson) et fait un tour au marché aux légumes qui le borde, on s'est dirigés vers le marché extérieur. L'endroit, complémentaire au marché à poissons, est une succession de petites boutiques vendant des plats de poissons, des ustensiles, du thé, etc. On y dégusté quelques sushis et bu du matcha glacé, un thé vert en poudre vert fluo typique du Japon.
Délaissant les poissons, on s'est ensuite dirigés vers les jardins Hama-Rikyu Onshi-teien, un endroit prisé par les empereurs et les shoguns du Japon impérial. On s'y est baladés équipés d'un audioguide hi-tech (et gratuit) qui nous donnait, grâce à son GPS intégré, des informations en temps réel au fur et à mesure de notre progression dans le jardin. Ensuite, on a marché vers Ginza, le quartier huppé de Tokyo. Là aussi, on se serait cru sur la 5th Avenue! On a magasiné chez Uniqlo, une chaîne japonaise de vêtements sise sur 12 étages (!) avant de se rendre compte qu'on avait faim.
Pour dîner dans le coin, le Lonely Planet conseillait les "depachika", i.e. les stands de bouffe du sous-sol de certains grands magasins. On est allés dans le très chic magasin Mitsukoshi, dont le sous-sol regorgeait de merveilles! En effet, il y avait plein de stands qui vendaient des boites à lunch toutes préparées, pour des prix très corrects (6-7 $), toutes aussi alléchantes les unes que les autres! Mémé a finalement arrêté son choix sur des sushis, alors que j'optais pour du poulet tempura. Nos deux plats venaient aussi avec des algues et des genre de concombres marinés, et le mien avec une purée d'oeufs sucrée. On a dégusté le tout sur la terrasse du 9e étage de l'immeuble. La belle vie!
Par la suite, on a quitté le quartier de Ginza pour entrer dans celui de Marunouchi. On a visité le Tokyo International Forum, le centre des congrès de la ville à l'architecture époustouflante. Mémé vous dira que j'ai peut-être été trop ébloui par l'endroit, mais c'était vraiment un bel édifice! En déambulant parmi les gratte-ciels du coin, on est tombés sur la jolie gare centrale de Tokyo, où on a réservé nos billets de train pour Kyoto. Ces petits tramites effectués, on est passés subitement du XXIe au Moyen-Âge en l'espace de quelques coins de rue, en apercevant les murailles de la cité impériale! On ne peut pas visiter le Palais impérial en soi (la famille impériale y vit toujours et les visites sont restreintes) mais on peut se promener le long des douves. Ce fut une balade bien sympathique, qui s'est achevée dans un parc un peu au nord de la cité impériale. On n'y est pas restés longtemps par contre en raison des maringouins et de la peur qu'avait Mémé qu'on attrape l'encéphalite japonaise!
Après avoir longé un temple, traversé une rivière et passé par-dessus 4 voies de chemin de fer, on a débouché dans le charmant quartier de Kagurazaka. Les rues étroites, les petits magasins, les lumières, les lanternes, tout ça rendait l'endroit bien agréable! On le répète, mais parfois, à Tokyo, on a davantage l'impression de se trouver dans un petit village que dans une grande métropole! Kagurazaka fut toutefois la fin de notre longue promenade dans Tokyo ce jour-là, les pieds de Mémé criant grâce! De retour à l'hostel via un court trajet de train, on s'est reposés un peu avant de partir manger dans les environs. On avait repéré un petit resto chinois (encore!) qui avait l'air bien. Surprise par contre en entrant: l'endroit était tout enfumé! Explication: au Japon, les lois anti-tabac sont appliquées de manière complètement inverse de ce qui se fait chez nous. Ainsi, il est interdit de fumer dans tout endroit public, à l'exception de certaines "stations" (des genres d'abribus avec des gros cendriers) spécifiquement désignées à cette fin. Par contre, les établissements privés (restos, bars, etc.) ont le loisir de permettre à leurs clients de fumer, du moment qu'ils disposent aussi d'une "section" non-fumeur (laquelle peut être uniquement une seule table entourée de fumeurs...). Bref, dans ce resto chinois-là, tous les clients (des Chinois) fumaient comme des cheminées! Même si on déteste ça, on a choisi de rester finalement parce que ça avait l'air bon, que la serveuse était bien gentille et qu'on était pressés. La serveuse ne parlant pas anglais, on s'est grosso modo débrouillés en chinois, et on a vite reçu nos plats: une soupe gargantuesque pour Mémé et... un sauté de foie aux légumes pour moi. Meilleure chance la prochaine fois! (C'était pas si pire que ça finalement)...
Paranthèse: parlant de Chinois... Au Japon à date, on croise un nombre bien élevé de touristes chinois. Comme c'est habituellement le cas, ils voyagent plus souvent qu'autrement en grand groupe, précédé d'un guide qui tient un drapeau à la main! Outre la langue, on les repère facilement au milieu des Japonais plus réservés, car ils parlent bien plus fort! :) Comme quoi malgré les tensions territoriales Japon-Chine en mer de Chine, le tourisme semble toujours être florissant entre les deux pays!
On a quitté le resto en vitesse, on a déposé le reste de soupe à l'hostel puis on a pris le JR. Direction: le quartier d'Ueno, où nous attendait Julien, un ami d'un ami et collègue de travail à moi! Ça a été une très belle soirée! Julien habite au Japon depuis 3 ans, il y enseigne l'anglais. Il parle aussi parfaitement japonais, c'est très impressionnant! On a d'abord été dans un resto qui surplombait la station de train d'Ueno, où on a mangé une crème glacée au thé vert en forme de coeur (!) et bu une bière locale. Par la suite, on a rejoint les salariés japonais dans un bar extérieur. Au Japon, après leurs longues journées de travail, les travailleurs des bureaux japonais passent fréquemment leurs soirées à boire entre collègues. Et ils boivent beaucoup! Puisqu'ils finissent leurs journées tard, que le métro ferme à minuit, que les taxis sont exorbitants, qu'il n'y a pas de tabou social autour de l'alcool et que l'alcool est un important désinhibiteur au Japon (où les gens sont d'emblée plus "straight"), les soirées peuvent rapidement se transformer en beuveries! Les derniers metros sont souvent plein d'hommes cravatés complètement soûls, qui sentent la robine, grognent des propos incompréhensibles et ont une démarche incertaine... La grande classe!
Naturellement, Mémé s'est fait complimenter par la serveuse du bar (elle lui a dit qu'elle était très kawai, i.e. mignonne)! Après quelques bières, on a dit au revoir à Julien puis on est revenus à l'hostel pour dormir, accompagnés de salariés ivres dans le métro!
Bon, après cette entrée interminable, on vous dit bonne nuit!
On est partis de bon matin de Montréal. Comme on se rendait à Minneapolis, il fallait passer les douanes américaines. C'est là que je me suis rendue compte que mon anglais était pas mal plus loin que mon espagnol... Contrairement aux douanes terrestres américaines, le douanier (avec qui j'ai parlé espagnol finalement) était super fin! Mon tour fini, j'ai attendu François qui était à un autre comptoir, mais comme je le voyais plus, je me suis dit qu'il devait déjà être parti vers la porte d'embarquement. Finalement j'ai dû faire le tour du terminal environ 3 fois, je l'ai jamais trouvé! Je me faisais les pires scénarios du genre "on lui a mis de la drogue dans son sac" mais finalement il était juste parti avec un douanier pour faire réimprimer sa carte d'embarquement... Après nos retrouvailles émouvantes, on s'est envolés vers Minneapolis-la-magnifique.
On avait 4h d'escale. On s'est donc dit qu'on pourrait aller visiter la ville un peu. On a demandé à un agent de sécurité ce qu'on pouvait y faire comme activité et il était vraiment insistant pour qu'on aille voir "The Mall of America", le plus gros centre d'achats en Amérique du Nord selon ses dires. WOW! Mais qu'y avait-il tant à y voir? "Well, you know, it's a big mall!" Finalement, vous comprendrez qu'on a opté pour une courte visite du centre-ville. Pour s'y rendre, on doit prendre un tramway qui nous donne une idée rapide de la ville. Minneapolis n'est pas une destination SI intéressante en soi, mais pour une heure ou deux, c'est agréable! Située sur les rives du fleuve Mississipi, il y a pas mal de verdure. Le centre-ville ressemble un peu à celui de Toronto. On y a marché entre les buildings, on a assisté à un récital d'orchestre à vents d'une école secondaire, on a mangé un traditionnel Subway (le meilleur rapport qualité-prix des fastfoods) puis on a testé leur "Skyline", un réseau de passerelles couvertes suspendues entre les immeubles. Et ce fut tout pour notre visite de Minneapolis!
En revenant à l'aéroport, on a vu avec horreur que la file pour la sécurité était assez longue merci... Heureusement, ça avançait plutôt rapidement alors on a pu arriver à l'embarquement à temps! Le 10h de vol vers Tokyo s'est fait rondement, mais la bouffe était vraiment moyenne, ce qui n'est pas peu dire venant des deux amateurs incontestables de la bouffe d'avion que nous sommes...
En volant au-dessus du Japon, on voit tout de suite que:
- Il y a des éoliennes le long des côtes
- Il y a beaucoup d'espaces verts (mais aussi toujours des constructions humaines)
- Les Japonais doivent beaucoup aimer le golf...
À l'aéroport de Narita, situé à 1h de train de Tokyo, on en a profité pour activer nos JR Pass qu'on avait achetées avant de partir. Qu'est-ce que la JR Pass? Une carte que seuls les touristes peuvent acheter, qui permet d'utiliser à volonté les trains du réseau de train Japan Railways (un des plus gros du Japon). Pour un peu plus de 500$ chaque pour deux semaines, c'est une aubaine (considérant qu'un aller simple de 2hen train express coûte un peu plus de 100$)! On pensait l'utiliser seulement pour se promener d'une ville à l'autre mais finalement, on a eu la surprise de pouvoir aussi l'utiliser à Tokyo pour se déplacer dans la ville, le réseau de transport en commun étant desservi par JR et par une compagnie de métro (ce qui en fait un réseau immense!). Bref, on a validé notre carte puis réservé nos billets de train vers Tokyo. La préposée voulait nous aider à nous retrouver dans le système de transport de Tokyo mais on s'est alors rendu compte qu'on n'avait pas l'adresse de l'hostel où on avait réservé... Cette étourderie a bien fait rire la madame mais nous, on se demandait vraiment comment on allait pouvoir se rendre... Finalement on a réussi à la trouver dans un courriel!
Les trains japonais sont vraiment bien: super propres, efficaces, toujours à l'heure. On a pu admirer la campagne japonaise avec des rizières, des petites forêts, et des petites maisons (qui ont vraiment l'air de qualité comparé aux campagnes qu'on voit habituellement dans les pays qu'on visite). En direction de notre hostel, dans le quartier Akasukabashi, on a eu droit à une grande discussion à sens unique avec une Japonaise qui n'avait pas l'air de comprendre qu'on pigeait rien de ce qu'elle disait! Les Japonais sont très rieurs, ça les rend sympathiques!
Puis, ce fut le moment de trouver l'hostel, ie notre premier contact avec le défi de "comment se retrouver dans Tokyo"... Il y a peu de noms de rue, quand il y en a c'est souvent le même pour les deux rues perpendiculaires, et il n'y a pas vraiment d'adresse comme chez nous. D'autant plus que les quartiers sont plus souvent qu'autrement parcourus de petites allées anonymes, où se trouvait officiellement notre hostel! On s'est finalement rendus au 7-Eleven (une chaine de dépanneurs omniprésente au Japon et en Chine) où un client a décidé de venir nous reconduire jusqu'à l'hostel! Merci! L'hostel était bien mais sans être extraordinaire. Super propre et confortable mais avec très très peu d'ambiance pour un Hi-Hostel! On a pris une petite marche dans le quartier, un quartier résidentiel avec des rues assez calmes, et on est tombés sur un petit temple au coin d'une rue avec de la verdure. On en croise quelques uns comme ça depuis qu'on est arrivés: un minuscule temple au beau milieu de nulle part coincé entre deux immeubles! Puis on s'est couchés à 21h00, décalage oblique!
C'est François qui poursuit! Après s'être réveillés en pleine nuit puis aux aurores (merci décalage horaire), j'ai profité du fait que j'étais complètement éveillé à 6h30 du matin pour aller acheter de quoi déjeuner. On avait amené du beurre d'arachide mais trouver du pain au Japon s'est avéré plus dur que prévu! Je suis finalement revenu avec 6 tranches de pain d'une blancheur éclatante avant de glisser stupidement sur le porche de l'hostel (il pleuvait). En déjeunant, Mémé et moi avons "discuté" en japonais avec une vieille Japonaise qui tenait beaucoup à nous parler!
On a ensuite emprunté des parapluies avant d'aller prendre le train vers le quartier Shinjuku. Contrairement aux idées reçues, les transports en commun de Tokyo ne sont pas toujours archi-pleins. Il y a beaucoup de monde, mais pas plus que dans le métro de Montréal... Il faut dire que la fréquence des trains est ahurissante: ils passent tous les 2-3 minutes! Et il est fréquent que plusieurs lignes desservent aussi la même station... À notre arrivée à la gare de Shinjuku, là par contre il y avait du monde! La gare est immense, et ça a bien dû nous prendre 15 minutes pour trouver le moyen d'en sortir. Sérieusement! On s'est rendus compte par après en lisant le guide que c'était "la plus importante station de metro du monde", avec 3 000 000 de passagers quotidiens!
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Guide du parfait usager du métro de Tokyo:
- Pour monter ou descendre l'escalier, vous devez suivre les flèches sur le plancher qui indiquent dans quel sens doit aller la circulation
- Dans un escalier roulant, vous devez rester à gauche si vous voulez être immobile. La ligne de droite est pour monter plus vite.
- Lorsque vous attendez un métro, vous devez vous mettre en deux lignes droites, question de laisser de la place aux gens pour sortir.
- Idéalement, ne pas parler au cellulaire dans le métro pour ne pas incommoder les autres usagers
- Si vous êtes en face de la porte lors de l'arrêt à une station, sortez du train pour laisser les gens entrer puis entrez à votre tour
- Faites semblant d'apprécier la musique tonitruante de piano-synthétiseur qui joue aux 30 secondes
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Shinjuku est à la fois le quartier des affaires et l'épicentre du nightlife de la ville. Évidemment, à 10h par un dimanche matinpluvieux, on ne venait pas pour y boire un verre! On s'est promenés dans les grandes rues vers l'édifice de la mairie de Tokyo, un immense complexe à l'architecture impressionnante. On est montés au dernier étage pour accéder à l'observatoire (gratuit, contrairement à l'exorbitant Tokyo Sky Tree, la "tour du CN" de Tokyo) et avoir une belle vue sur la ville, malgré la pluie. Constat: contrairement à ce qu'on pourrait penser, pour une ville de 30 millions d'habitants, Tokyo n'est étonnamment pas une ville en hauteur. La plupart des bâtiments n'ont que quelques étages de haut, ce qui en fait vraiment une métropole à taille humaine! Une fois redescendus, on a marché vers Electric Town, un petit district de Shinjuku où se concentrent les petits restos. On a arrêté notre choix sur une gargotte de ramen (nouilles). Comme dans plusieurs restos du genre, il fallait payer et commander en pressant le bouton du plat qu'on voulait sur une machine située à l'entrée du resto! Les chiffres sur la machine correspondaient à des images de plats. Pas évident au début! Nos bols de nouilles de soba (des nouilles brunes au sarrasin) étaient finalement excellents!
On a poursuivi notre balade vers un grand parc du coin. En chemin, on s'est arrêtés pour que Mémé puisse faire une activité favorite des Tokyoïtes: magasiner! Détail cocasse: dans la grande surface de vêtements où nous étions (et dans ce type de magasin en général au Japon), les employées passent leur temps à "crier" la bienvenue aux clients et à les remercier de magasiner ici! Ensuite, on a marché dans un grand parc très joli, avec de grands boisés, des étangs, des ruisseaux, des pavillons et des personnes âgées qui faisaient de la peinture. Dans cet îlot de verdure, difficile à croire qu'on se trouve dans une agglomération aussi peuplée! En sortant, on a longé la voie ferrée (plutôt les 6 voies ferrées) vers le temple Meiji, le plus grand temple shinto (la religion japonaise) de Tokyo. Dédié à l'empereur Meiji, qui a mené le Japon sur la voie de la modernité à la fin du XIXe siècle, on y pénètre d'abord par une grande allée bordée par une forêt aux arbres immenses. On parvient ensuite au temple, qui était lors de notre passage le lieu d'au moins 3 mariages différents! Les mariées, toutes maquillées et habillées en habits traditionnels, étaient magnifiques et étaient photographiées sans relâche par les touristes! On croisait aussi beaucoup de femmes en kimono, venues probablement assister aux mariages (les hommes étaient, pour leur part, en veston). Après avoir fait le tour du temple et observé les immenses tonneaux de saké colorés offerts au temple par les producteurs nationaux, on est sortis de la forêt pour déboucher dans le quartier Harajuku. Harajuku est le repaire des fashionistas de Tokyo. Une visite de la rue Takeshita-Dori, où vibre la mode adolescente japonaise très particulière des "lolita" (des jeunes filles vêtues de robes bouffantes blanches ou noires, selon qu'il s'agisse ou non de "gothic lolitas"), était un passage obligé! Dans la minuscule rue bondée de monde, on retrouvait une myriade de boutiques de vêtements et d'accessoire dédiés à cette mode et plusieurs fières représentantes de cette tendance! Sur recommandation du guide, on s'est arrêtés dans le sous-sol d'un magasin où des dizaines de pré-adolescentes s'amusaient à se prendre en photo et à se "photoshopper" sur des écrans spéciaux! On a pris une crème glacée puis on a continué notre marche dans Harajuku. Quittant la mode pop japonaise, on est tombés sur une large avenue où s'alignaient les boutiques chics. Une sorte de "5th avenue" en somme!
On est ensuite parvenus à Shibuya, un quartier très animé qui rappelle Times Square. Le coeur du quartier est sans contredit le célèbre "Shibuya Crossing", un passage piétonnier où s'élancent des centaines de personnes à chaque feu vert! Ce serait le carrefour le plus achalandé du monde à l'heure de pointe (2000 piétons traversent en même temps à ce moment-là!). Du haut de la station de train, c'est un ballet qui est effectivement très impressionnant à regarder! Après s'être fait donner des mouchoirs publicitaires (?), on a exploré la rue piétonnière Centre-gai (oui, ça sonne drôle en français!) qui parcourt le quartier. Shibuya, c'est une longue suite de restos, de bars et de magasins branchés reliés par des rues étroites, et on prend plaisir à déambuler dans ce concentré d'énergie. On a soupé sans le savoir dans un resto chinois, ce qui m'a permis de pratiquer un peu mon mandarin! Ça a fait plaisir à la serveuse, qui a peut-être décidé à ce moment-là de nous charger le prix japonais plutôt que le prix touriste écrit sur le menu traduit en anglais haha!
Terrassés par un coup de fatigue après le souper, on est revenus à l'hostel. Malgré l'heure (21h), on s'est couchés immédiatement!
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Observations pêle-mêle sur Tokyo et le Japon
- Les Japonais sont d'une politesse exemplaire et disent tout le temps "Arigato gozaimas" (merci beaucoup) dans toutes sortes de situations. Et ils le disent très très rapidement! "Hai" (oui) est aussi très populaire: "hai hai hai hai"! On dirait que "non" n'existe pas, puisqu'ils ne le disent presque jamais!
- Les Japonais s'inclinent quand ils rendent un service. Dans le train, par exemple, la dame qui pousse le chariot à nourriture s'incline quand elle quitte le wagon, que quelqu'un ait acheté ou non! Souvent, s'incliner va de pair avec "arigato gozaimas"! Et plus on s'incline profondément devant quelqu'un, plus le respect porté à celui-ci est grand.
- Les chauffeurs de taxi portent une chemise blanche et parfois un complet et des gants blancs... Et ils arrêtent leurs voitures pour laisser passer les piétons, avec le sourire. Incroyable!
- Il faut toujours attendre le bonhomme vert piéton avant de traverser une rue, même s'il n'y a aucune circulation. On a traversé une fois quand il n'y avait pas d'auto et ça a déstabilisé les Japonais autour de nous...!
- Ne jamais donner de pourboire, ce serait insultant!
- Contrairement à ce qu'on pourrait penser, lorsque les gens portent des masques en public, ils ne le font pas pour se protéger des maladies ou de la pollution. En fait, les gens portent un masque quand ils sont malades pour ne pas contaminer les autres: tu parles d'une tradition à importer chez nous!!
- Les filles de Tokyo sont de vraies cartes de mode: talons hauts, jupes, robes, coiffures, maquillage...
- Les autos roulent à gauche, donc les piétons et les vélos doivent aussi circuler à gauche sur le trottoir!
- Quand on paie à une caisse, il est souvent préférable de déposer l'argent dans un petit plateau plutôt que de le remettre en mains propres à l'employé
- Le caissier compte le change devant nous pour s'assurer que le compte est bon. De toute manière, le change lui est souvent remis automatiquement par une machine qui s'occupe de remettre le change exact!
- Ils y a des machines distributrices dans les rues. Partout! Description à venir plus tard!
- Les Japonais traînent toujours un parapluie avec eux: contre le soleil brûlant ou contre la pluie! C'est un trait commun à l'Asie de l'Est, apparemment!
- Les rues sont très propres, aucun déchet ou presque!
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Le lendemain, en déjeunant, on a jasé un peu avec le gentil mais timide Uruguayen qui partageait mon dortoir. Il retournait à Montevideo aujourd'hui: le pauvre se dirigeait vers 30h de vol Tokyo-Houston-Rio de Janeiro-Montevideo! On s'est aussi fait aborder périodiquement par un vieux Japonais qui regardait la Coupe du Monde à la télé et qui voulait nous dire que le match qu'on regardait était celui qui opposait les USA au Portugal. Peu après, on est partis explorer la ville. Au menu aujourd'hui: le marché aux poissons, quelques jardins, une visite des quartiers centraux et la cité impériale. Mais avant, on a dû poireauter 20 minutes dans le train immobilisé à notre station de métro...
Pour qui visite Tokyo, le marché aux poissons de Tsujiki est un incontournable. Situé tout au sud de la ville, près de la baie de Tokyo (logique), c'est un immense marché couvert bourdonnant d'activité (l'un des plus gros au monde, apparemment). Dans ce lieu chaotique et sale qui contraste avec l'organisation rigoureuse et la propreté maniaque qui caractérise la société japonaise, des centaines de poissonniers s'activent à leurs étals où ils exposent les prises du jour tandis qu'acheteurs, badauds, touristes et chariots de transports s'entrecroisent dans les allées étroites. On y voit des poissons magnifiques aux côtés des poulpes, calmars, crustacés, coques, oursins, etc. Sans oublier naturellement la désormais célèbre palourde royale! Néanmoins, le roi des lieux demeure le thon rouge (que les Japonais consomment en quantité même s'il s'agit d'une espèce menacée). Les gigantesques quartiers rouge vif de ce poisson trônent au milieu des étals, et les meilleurs morceaux peuvent s'acheter à prix d'or lors des enchères qui ont lieu dès 5h du matin, tous les jours. Après avoir bien visité le marché (étonnamment, ça ne sent pas trop fort le vieux poisson) et fait un tour au marché aux légumes qui le borde, on s'est dirigés vers le marché extérieur. L'endroit, complémentaire au marché à poissons, est une succession de petites boutiques vendant des plats de poissons, des ustensiles, du thé, etc. On y dégusté quelques sushis et bu du matcha glacé, un thé vert en poudre vert fluo typique du Japon.
Délaissant les poissons, on s'est ensuite dirigés vers les jardins Hama-Rikyu Onshi-teien, un endroit prisé par les empereurs et les shoguns du Japon impérial. On s'y est baladés équipés d'un audioguide hi-tech (et gratuit) qui nous donnait, grâce à son GPS intégré, des informations en temps réel au fur et à mesure de notre progression dans le jardin. Ensuite, on a marché vers Ginza, le quartier huppé de Tokyo. Là aussi, on se serait cru sur la 5th Avenue! On a magasiné chez Uniqlo, une chaîne japonaise de vêtements sise sur 12 étages (!) avant de se rendre compte qu'on avait faim.
Pour dîner dans le coin, le Lonely Planet conseillait les "depachika", i.e. les stands de bouffe du sous-sol de certains grands magasins. On est allés dans le très chic magasin Mitsukoshi, dont le sous-sol regorgeait de merveilles! En effet, il y avait plein de stands qui vendaient des boites à lunch toutes préparées, pour des prix très corrects (6-7 $), toutes aussi alléchantes les unes que les autres! Mémé a finalement arrêté son choix sur des sushis, alors que j'optais pour du poulet tempura. Nos deux plats venaient aussi avec des algues et des genre de concombres marinés, et le mien avec une purée d'oeufs sucrée. On a dégusté le tout sur la terrasse du 9e étage de l'immeuble. La belle vie!
Par la suite, on a quitté le quartier de Ginza pour entrer dans celui de Marunouchi. On a visité le Tokyo International Forum, le centre des congrès de la ville à l'architecture époustouflante. Mémé vous dira que j'ai peut-être été trop ébloui par l'endroit, mais c'était vraiment un bel édifice! En déambulant parmi les gratte-ciels du coin, on est tombés sur la jolie gare centrale de Tokyo, où on a réservé nos billets de train pour Kyoto. Ces petits tramites effectués, on est passés subitement du XXIe au Moyen-Âge en l'espace de quelques coins de rue, en apercevant les murailles de la cité impériale! On ne peut pas visiter le Palais impérial en soi (la famille impériale y vit toujours et les visites sont restreintes) mais on peut se promener le long des douves. Ce fut une balade bien sympathique, qui s'est achevée dans un parc un peu au nord de la cité impériale. On n'y est pas restés longtemps par contre en raison des maringouins et de la peur qu'avait Mémé qu'on attrape l'encéphalite japonaise!
Après avoir longé un temple, traversé une rivière et passé par-dessus 4 voies de chemin de fer, on a débouché dans le charmant quartier de Kagurazaka. Les rues étroites, les petits magasins, les lumières, les lanternes, tout ça rendait l'endroit bien agréable! On le répète, mais parfois, à Tokyo, on a davantage l'impression de se trouver dans un petit village que dans une grande métropole! Kagurazaka fut toutefois la fin de notre longue promenade dans Tokyo ce jour-là, les pieds de Mémé criant grâce! De retour à l'hostel via un court trajet de train, on s'est reposés un peu avant de partir manger dans les environs. On avait repéré un petit resto chinois (encore!) qui avait l'air bien. Surprise par contre en entrant: l'endroit était tout enfumé! Explication: au Japon, les lois anti-tabac sont appliquées de manière complètement inverse de ce qui se fait chez nous. Ainsi, il est interdit de fumer dans tout endroit public, à l'exception de certaines "stations" (des genres d'abribus avec des gros cendriers) spécifiquement désignées à cette fin. Par contre, les établissements privés (restos, bars, etc.) ont le loisir de permettre à leurs clients de fumer, du moment qu'ils disposent aussi d'une "section" non-fumeur (laquelle peut être uniquement une seule table entourée de fumeurs...). Bref, dans ce resto chinois-là, tous les clients (des Chinois) fumaient comme des cheminées! Même si on déteste ça, on a choisi de rester finalement parce que ça avait l'air bon, que la serveuse était bien gentille et qu'on était pressés. La serveuse ne parlant pas anglais, on s'est grosso modo débrouillés en chinois, et on a vite reçu nos plats: une soupe gargantuesque pour Mémé et... un sauté de foie aux légumes pour moi. Meilleure chance la prochaine fois! (C'était pas si pire que ça finalement)...
Paranthèse: parlant de Chinois... Au Japon à date, on croise un nombre bien élevé de touristes chinois. Comme c'est habituellement le cas, ils voyagent plus souvent qu'autrement en grand groupe, précédé d'un guide qui tient un drapeau à la main! Outre la langue, on les repère facilement au milieu des Japonais plus réservés, car ils parlent bien plus fort! :) Comme quoi malgré les tensions territoriales Japon-Chine en mer de Chine, le tourisme semble toujours être florissant entre les deux pays!
On a quitté le resto en vitesse, on a déposé le reste de soupe à l'hostel puis on a pris le JR. Direction: le quartier d'Ueno, où nous attendait Julien, un ami d'un ami et collègue de travail à moi! Ça a été une très belle soirée! Julien habite au Japon depuis 3 ans, il y enseigne l'anglais. Il parle aussi parfaitement japonais, c'est très impressionnant! On a d'abord été dans un resto qui surplombait la station de train d'Ueno, où on a mangé une crème glacée au thé vert en forme de coeur (!) et bu une bière locale. Par la suite, on a rejoint les salariés japonais dans un bar extérieur. Au Japon, après leurs longues journées de travail, les travailleurs des bureaux japonais passent fréquemment leurs soirées à boire entre collègues. Et ils boivent beaucoup! Puisqu'ils finissent leurs journées tard, que le métro ferme à minuit, que les taxis sont exorbitants, qu'il n'y a pas de tabou social autour de l'alcool et que l'alcool est un important désinhibiteur au Japon (où les gens sont d'emblée plus "straight"), les soirées peuvent rapidement se transformer en beuveries! Les derniers metros sont souvent plein d'hommes cravatés complètement soûls, qui sentent la robine, grognent des propos incompréhensibles et ont une démarche incertaine... La grande classe!
Naturellement, Mémé s'est fait complimenter par la serveuse du bar (elle lui a dit qu'elle était très kawai, i.e. mignonne)! Après quelques bières, on a dit au revoir à Julien puis on est revenus à l'hostel pour dormir, accompagnés de salariés ivres dans le métro!
Bon, après cette entrée interminable, on vous dit bonne nuit!
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